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Située dans la région montagneuse de Pitsilia, entre les villages de Lagoudera et de Saranti, l’église de Panagia tou Araka figure sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO et est considérée comme l’une des plus importantes églises byzantines de l’île.

Construite pendant la seconde moitié du XIIe siècle, à l’époque où la vie monastique chypriote était florissante, elle fut à cette époque l’église du monastère qui se maintint en fonction jusqu’au XIXe siècle. Aujourd’hui, outre l’église, il ne subsiste de l’ensemble monastique qu’un bâtiment à deux niveaux sur le côté nord.

Il s’agit d’une église à nef unique avec dôme et toit cruciforme, recouverte, au cours du XIVe  siècle, d’un second toit pentu à tuiles plates qui, en se prolongeant au-delà des parois extérieures de l’édifice, forme un portique avec un treillage en bois. Au XVIIIe siècle, le mur occidental fut démoli et l’église fut agrandie.

Les fresques ornant l’intérieur sont comparables à celles que l’on trouve en Grèce, dans les Balkans et en Russie. De style comnénien tardif (1192), elles sont l’œuvre de l’artiste Théodoros Apsevdis. Les peintures murales de l’abside du béma [sanctuaire]  sont d’un style différent des autres fresques de l’église et on présume qu’elles furent peintes par un autre artiste, avant 1192.

L’église de la Panagia tou Araka – Audio Tour 

Située dans la vallée de Solea, dans le village de Kourdali, l’église de Panagia Chrysokourdaliotissa fut érigée au XVIe siècle et destinée à faire partie d’un ensemble monastique dédié à Panagia (la Sainte Vierge). D’après l’inscription commémorative elle fut fondée par les diacres Léon et Ioannis Kourdalis.

L’église préservée comporte trois nefs, surmontée d’un toit pentu à tuiles plates. Les collatéraux de l’église sont séparés du naos par des arcades en bois. L’église contient des fresques et des icônes du XVIe siècle de style italo-byzantin. L’iconostase est un splendide exemple de sculpture sur bois des XVIe et XVIIe siècles.

En 2006, le Saint-Synode décida de ré-établir le Monastère.

Située sur la rive est d’un ruisseau, à 3 km du village de montagne de Nikitari, l’église Panagia d’Asinou est une petite église, dédiée à la Sainte Vierge des «Phorbia». Elle est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO et renferme quelques unes des fresques byzantines les plus belles de l’île, du XIIe au XVIIe siècle.

Il s’agissait à l’origine de l’église d’un monastère édifiée en 1099 grâce à la donation du Magistère Nikiphoros Iskhyrios, qui devint moine par la suite et prit le nom Nikolaos. Le monastère resta en fonction jusqu’à ce qu’il soit abandonné au XVIIIe siècle.

L’église se compose de deux parties, notamment le naos à nef unique surmonté d’une voûte et le narthex qui fut ajouté ultérieurement, dans la seconde moitié du XIIe siècle, tout comme la toiture pentue en bois, couverte de tuiles plates, qui abrite l’église. De nos jours, il ne subsiste aucune trace des bâtiments monastiques.

Les fresques à l’intérieur de l’église datent du XIIe au XVIIe siècle et renvoient à l’art de Constantinople, ville natale présumée du peintre.

L’église de la Panagia tis Asinou ou de Phorviotissa – Audio Tour 

Construit sur les versants de Kionia, dans les montagnes de la vallée de Machairas, ce monastère est l’un des trois monastères royaux et stavropégiques (crucifères) de l’île. Il abrite l’icône miraculeuse de Panagia de Machairas (la Vierge Marie de Machairas), attribuée à Agios Loukas (l’Apôtre Luc) l’Évangéliste.

Selon la tradition un ermite inconnu introduisit secrètement l’icône à Chypre, au cours des années de l’iconoclasme, entre le VIIIe et le IXe siècles aprè J-C, et la conserva dans sa grotte. Après sa mort, l’icône sacrée demeura sur place jusqu’aux lorsque, bénis par la grâce divine, les ermites Ignatios et Neophytos environs de 1145 découvrirent la grotte dissimulée par des buissons et  réussirent à y accéder en débroussaillant la végétation au moyen d’un couteau qui leur fut offert par la main divine. Ainsi, le mot grec pour couteau étant «machaira», l’icône révélée prit le nom de «Machairiotissa». Le monastère fut érigé à cet emplacement et nommé d’après l’icône.

Aujourd’hui, la sacristie au sous-sol a été rénovée et là sont conservés de vieux livres et manuscrits, des icônes et autres objets religieux.

Les moines de ce monastère sont extrêmement pieux, tenus par la rigueur des vœux prononcés, semblables à ceux du Mont Athos en Grèce.

Le monastère de Panagia tou Machaira – Audio Tour 

Couronnant un des pics de la région montagneuse de la vallée de Marathasa, à une altitude de 1.318 mètres, le monastère de Kykkos est le plus riche et le plus somptueux monastère de l’île.

Dédié à Panagia, la Vierge Marie, le monastère possède une des trois icônes attribuées à Agios Loukas (l’Apôtre Luc) l’Évangéliste. L’icône recouverte de vermeil est conservée dans un reliquaire en écaille de tortue et en nacre, placé devant l’iconostase.

Selon la tradition, l’ermite chypriote Isaïe, guérit par un miracle la fille de l’empereur Alexis Ier Komnène (1081 – 1118 après J-C). En récompense, l’ermite demanda cette icône et l’empereur, lequel quoique peiné à l’idée de perdre ce trésor, l’envoya à Chypre accompagnée des fonds nécessaires à la construction d’un monastère destiné à sauvegarder cette relique sacrée. Le monastère initial fut ravagé par plusieurs incendies et rien ne subsiste de sa structure d’origine.

De nos jours, le monastère produit de l’eau de vie, la Zivania et d’autres boissons alcoolisées. Des célébrations religieuses y sont organisées deux fois par an, le 8 septembre, jour de naissance de la Vierge, ainsi que le 15 août, jour de sa Dormition. On trouve également un musée au sein de cet ensemble monastique. Il est à noter que ce monastère fut le lieu du noviciat de l’Archevêque Makarios III, premier président de la République de Chypre.

Le monastère de Kykkos – Audio Tour 

Située dans le village de Galata, l’église de Panagia Podithou figure sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Il s’agit de l’une des quatre églises peintes du village.

Appartenant jadis à un monastère, l’église fut érigée en 1502, financée par la donation de Dimitri de Coron et son épouse Hélène. Dimitri, un capitaine de la baronnie de Pentageia, est connu pour avoir été impliqué dans le désordre politique de 1461. Le monastère resta en fonction jusqu’au début du XIXe siècle, mais déclina et fut finalement abandonné après 1821, lorsqu’éclata la révolution grecque, suite à quoi l’Archevêque, ainsi que d’autres notables, furent exécutés.

Il s’agit d’une construction à nef unique, entourée, plus tardivement, sur trois côtés, par un portique. L’ensemble est coiffé d’un toit pentu en bois qui abrite l’église et le porche. Les fresques sont de style italo-byzantin, apparu sur l’île vers la fin du XVe siècle.

L’église de Panagia Podithou a Galata – Audio Tour 

Surplombant le magnifique village pittoresque de Palaichori, à flanc de montagne, l’église tis Metamorfosis tou Sotiros  [de la Transfiguration du Sauveur], est une chapelle du XVIe siècle inscrite au patrimoine mondial par l’UNESCO.

Il s’agit d’un édifice à nef unique. Le narthex, ajouté au début du XVIIe siècle, occupe les côtés sud et ouest de l’église et est abrité par une toiture en bois  caractéristique des églises de la région de Troodos.

L’intérieur de l’église est entièrement décoré d’une série de fresques de la période post-byzantine, parmi les plus complètes de Chypre. L’artiste inconnu, influencé par le style artistique de la période paléologienne, puisait également des éléments dans l’art occidental.

Du Sauver – Palaichori – Audio Tour 

Il s’agit d’une petite église, dédiée à l’Archangelos Michael, située dans le village pittoresque de Pedoulas. Elle fut construite et décorée en 1474 par un peintre originaire de cette région de Marathasa du nom de Minas. L’église de l’Archangelos Michael figure sur la liste des monuments du patrimoine mondial de l’UNESCO.

L’église est entièrement ornée de fresques de style local post-byzantin disposées sur deux niveaux, qui se développa suite à la domination vénitienne. Dans la zone supérieure on voit 11 compositions du cycle festif, tandis qu’au niveau inférieur, on trouve des représentations des saints. La crucifixion et l’ascension sont représentés sur les frontons.

Il s’agit d’une structure à nef unique, coiffée d’un toit pentu, de style montagnard. Le narthex sur les cotés sud et ouest faisait office de gynécée en raison de la petite taille de l’église, tandis que le naos n’était accessible qu’aux hommes. Un templon en bois de la même période, intact, constitue un excellent exemple de ce genre.

L’ église de l’ Archangel Michel de Pedoulas – Audio Tour 

L’église Agios Nikolaos tis Stegis (Saint Nicolas du Toit), se trouve à 5 km du village de Kakopetria dans la vallée de Solea. Elle est classée par l’UNESCO.

Eglise cruciforme avec dôme, elle faisait autrefois partie d’un ensemble monastique, et tient son nom de sa toiture en bois à pans inclinés, construite afin de la protéger des intempéries. Entièrement décorée de fresques, du XIe au XVIIe siècle, elle est la seule église de monastère de ce type qui subsiste sur l’île, et comprend le plus important ensemble de peintures murales de cette période préservées à Chypre. A ce titre, elle est considérée une des églises byzantines les plus remarquables de l’île.

L’église en elle-même remonte au XIe siècle, tandis que le monastère, prospère  de la période méso-byzantine à l’époque de la domination franque, de la fin du XIIIe ou du début du XIVe siècle. Au cours du XVIIIe siècle, le monastère périclita et à la fin du XIXe siècle, il cessa de fonctionner comme tel.

L’église de Saint-Nicolas tis Stegis (du Toit) – Audio Tour 

À l’origine un monastère, ce complexe de trois églises réunies sous un imposant toit unique en bois, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, comprend les églises de Ioannis Lampadistis, d’Agios irakleidios et une chapelle latine.

Le monastère est situé dans la vallée de Marathasa sur les versants de Troodos, en lisière du village de Kalopanagiotis. La date de sa fondation n’est pas connue. L’ensemble des bâtiments qui subsistent aujourd’hui ont fait l’objet de travaux de reconstruction et de restauration à différentes époques.

L’église d’Agios Ioannis Lampadistis fut construite en 1731. La tombe du saint, datant du XIIe siècle, se trouve sous l’arcade étroite du côté nord-est et une niche contient son crâne. L’icône de Lampadistis date de 1543. Près de l’église se trouve un musée byzantin d’un grand intérêt.

L’église d’Agios Irakleidios fut construite au XIe siècle, tandis que ces fresques datent des XIIIe et XVIe siècles. Le templon ancien en bois présente un intérêt tout particulier ; il est recouvert de décors peints s’inspirant de gargouilles, dont un lion héraldique des Lusignan et l’aigle byzantin.

La chapelle latine contient quant à elle la série la plus complète de peintures italo-byzantines que l’on puisse trouver à Chypre.

Le Monastère de Sainte – Jean Lampadistis – Audio Tour