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L’église Saint Paul fut construite en 1893, lorsque Chypre était sous protectorat de l’empire britannique. L’influence de la politique sur l’architecture est évidente dans les éléments stylistiques de l’édifice, qui fait penser à une église paroissiale anglaise. Cette église chrétienne fait aujourd’hui partie du Diocèse de Chypre et du Golfe.

Construite par l’Archevêque Germanos II en 1695, dans la vielle ville de Lefkosia (Nicosie), l’église de l’Archange Michael Trypiotis est un excellent exemple d’architecture de style franco-byzantin. C’est une basilique à trois nefs avec dôme, ayant un plan presque carré.

Cet édifice élégant en pierre de calcarénite de grain fin abrite un riche intérieur. Une icône remarquable influencée par la peinture italienne du XVe siècle, est conservée dans cette église, de même que d’autres icônes plaquées d’argent, de l’époque de la domination ottomane, qui ornent son iconostase d’une largeur exceptionnelle.

D’après une inscription sur le côté oriental de l’entrée sud, l’église fut érigée au frais du prêtre Iakovos et des paroissiens chrétiens, en 1695, au temps de l’occupation ottomane.

Les fortifications médiévales qui entourent encore de nos jours la cité de Lefkosia (Nicosie) furent construites par les Vénitiens au XVIe siècle. Constituant une enceinte circulaire, les remparts sont fortifiés par onze bastions en forme de cœur et protégés par une douve large de 80 mètres. Les murs furent construits en briques d’adobe et n’étaient renforcés de pierres que sur la partie basse. Lorsque les Ottomans occupèrent Lefkosia, ils réparèrent les remparts et recouvrirent la partie supérieure de pierres.

Des murailles antérieures avaient été érigées au XIVe siècle par les Francs et couvraient une zone bien plus étendue. Après l’occupation de Chypre par les Vénitiens, ces derniers décidèrent de démolir les murailles franques qui, au vu de leur vétusté, ne semblaient plus assurer la défense contre les nouvelles armes de l’époque, telles que l’artillerie. De plus, l’enceinte franque, en plus d’être trop proche des collines à l’est et au sud-est de la cité, était également trop étendue pour que l’armée vénitienne puisse assumer sa défense.

De nos jours, la douve entourant les remparts est utilisée de multiples façons : terrains de sports, jardins publics, exposition de sculptures en plein air, parkings et autres.

L’hôtel particulier, «archontiko» en grec,  de la rue Axiothea se trouve dans la vieille ville de Lefkosia (Nicosie) et constitue l’une des demeures les plus caractéristiques de l’architecture urbaine du XVIIIe siècle.

Ce bâtiment à deux étages fut construit selon la forme de «Π», la lettre Pi de l’alphabet grec, avec orientation nord-sud. À l’origine, il occupait une surface bien plus grande. L’entrée principale est située sur le côté est de la maison et elle donne sur la cour intérieure. Les côtés occidental et septentrional sont longés d’un portique délimité par une arcature qui sépare la cour des chambres, disposées tout autour.

Au rez-de-chaussée on trouve trois grandes salles, deux pièces plus restreintes et deux locaux annexes. A l’étage supérieur, se trouvent trois salles et deux chambres plus petites.

De nos jours, la demeure fait office de centre pour diverses activités culturelles, des expositions et des séminaires littéraires de l’université de Chypre.

La porte d’Ammochostos (Famagouste), est le plus grand des trois points de passage que l’on trouve le long des remparts vénitiens, dont la vieille ville de Lefkosia (Nicosie) fut entièrement ceinte. Ces fortifications furent conçues en 1567 par l’ingénieur Giulio Savorgnano.

Initialement connue comme «Porta Giuliana», la porte orientale de l’enceinte, elle prit ultérieurement le nom de «Porte d’Ammochostos» [en grec «Pyli Ammochostou»]  car elle s’ouvrait sur la route menant vers la plus importante ville portuaire de l’île à l’époque, celle d’Ammochostos.

La porte d’Ammochostos est aujourd’hui restaurée et accueille dans son spacieux passage voûté, bordé de deux salles attenantes, les activités du centre culturel municipal de Lefkosia. La façade intra muros est imposante ; du côté hors cité, la porte donne sur la douve qui entoure les remparts.

Située près du village de Kato Deftera, à 11 km au sud-ouest de Lefkosia (Nicosie), l’Église de la «Sainte Vierge de la Grotte d’Or» est dédiée à la Vierge Marie. On pense qu’elle remonte à la période paléochrétienne. De petites églises de cette forme, à même la grotte, sont  très rares à Chypre.

Malheureusement, les parois décorées de la grotte ont subi de gros dommages et les fresques ne sont plus visibles. Chaque année, le 15 août,  une grande cérémonie religieuse y est organisée commémorant le jour de la Dormition de la Sainte Vierge.

La porte de Pafos (Paphos) est l’un des trois passages se trouvant le long des remparts vénitiens donnant accès à la vieille ville de Lefkosia (Nicosie). La cité médiévale fut entièrement ceinte par ces fortifications conçues en 1567 par l’ingénieur Giulio Savorgnano.

La route démarrant juste devant le monument menait vers le sud-ouest vers la ville de Pafos, d’où le nom de la porte. Etant donné qu’elle vint remplacer un passage préexistant dans les murailles franques nommé «Porta di San Domenico» d’après l’Abbaye de Saint Dominique située tout près, la porte de Pafos était également connue sous ce nom.

La porte n’a rien de complexe ; il s’agit d’un passage à travers la muraille comportant une voûte en berceau. Après l’occupation britannique en 1878, une partie des remparts située entre la porte et le bastion de Roccas fut démolie pour créer une nouvelle ouverture. Le commissariat de Police de la porte de Pafos a son siège juste au-dessus de la porte d’origine.

La mosquée Omeriye, fut autrefois le monastère des Augustins dédié à Sainte Marie. Il s’agit d’un édifice médiéval construit au XIVe siècle, qui constitua l’un des trois plus grands monastères de la ville durant la domination des Lusignan. À l’origine, l’ensemble monastique s’étendait sur six acres et comportait des jardins, des vergers, un champ de blé et d’orge ainsi qu’une plantation de cannes à sucre.

En 1571, le monastère fut transformé en mosquée par Lala Mustapha, le conquérant ottoman de l’île, qui pensa que l’église initiale avait été construite sur le lieu où le Calife Omer se reposa lors de sa visite à Lefkosia. Une grande partie du bâtiment original fut détruite par l’artillerie turque en 1570 et des pierres tombales portant des épitaphes de la période des Lusignan furent utilisées pour constituer un nouveau sol pour la mosquée.

A proximité du côté oriental de la mosquée, les visiteurs peuvent voir les vestiges d’un bâtiment datant de la fin de la période vénitienne.

Omeriye Mosque – Audio Tour