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Bâtie sur une petite colline dominant le lac salé, la jolie chapelle en pierre Agios Georgios datant du XIIIe siècle, lorsqu’elle faisait office d’église du village médiéval d’Agrinou, représente aujourd’hui un spécimen miniature de l’architecture de la période byzantine récente.

Le village et l’église furent détruits lors des invasions Mamelouks (Égypte) en 1426, qui capturèrent, par là même, le roi Janus de Lusignan. L’église fut rapidement reconstruite et le roi libéré, mais un tribut annuel dût être versé aux Mamelouks jusqu’ à l’occupation de Chypre par les Ottomans.

L’église était utilisée comme monastère durant les XVIIIe et XIXe siècles, mais les constructions attenantes furent démolies au XXe siècle, rétablissant ainsi sa configuration d’origine. Une peinture murale représentant le saint subsiste encore de nos jours sur le mur septentrional.

La mosquée Zuhuri se trouve entre la mosquée Kebir (Buyuk) et l’église Agios Lazaros. Elle fut construite au milieu du XIXe siècle et est un important centre religieux musulman. Son minaret s’est effondré au XXe siècle.

Située dans la secteur ancien de la ville, derrière les ruines de la cité antique de Kition, la mosquée Tuzla, datant de la période byzantine, est l’une des plus anciennes mosquée de Larnaka.

L’édifice était initialement une église byzantine orthodoxe, comme en atteste les peintures murales à l’intérieur du bâtiment. Durant les XIIe et XIIIe siècles, il devint l’église catholique de la Sainte Croix, pour finalement être converti en mosquée après l’occupation de l’île par les Ottomans en 1571. Le minaret actuel est construit sur les fondations du clocher initial.

En face de la mosquée, on peut observer une fontaine d’eau publique bien préservée de la période vénitienne.

Terra Santa, connue également sous le nom de Santa Maria delle Grazie, est  l’église de la communauté latine de Larnaka (Larnaca). L’architecture du couvent allie des caractéristiques frappantes des styles renaissance et baroque.

Le moine franciscain Callixte Martel fonda l’église et le couvent en 1596, principalement dans le but d’héberger les pèlerins latins visitant la Terre Sainte. En 1724, une église et un couvent plus spacieux remplacèrent les bâtiments d’origine. Ces nouvelles constructions furent, à leur tour, démolies en 1842 pour laisser place à l’église telle qu’elle se présente aujourd’hui.

Les religieuses catholiques du couvent, d’origine italienne, suivent une longue tradition philanthropique rendue à la communauté de la ville. Aujourd’hui elles tiennent une maison de repos pour personnes âgées sur le domaine de l’église.

Perché sur un pic rocheux, à 750 mètres au-dessus du niveau de la mer, le monastère de Stavrovouni fut fondé, si l’on en croit la légende, au IVe siècle, par Sainte Hélène, mère de l’empereur Constantin le Grand, qui dota le monastère d’un fragment de la Sainte Croix.

Des règles de vie monastique strictes y sont suivies, similaires à celles du Mont Athos en Grèce. L’accès au monastère est interdit aux femmes, de même que l’usage d’appareils photos ou de caméscopes. Les visiteurs masculins doivent avoir une tenue vestimentaire appropriée.

Au contraire, le monastère d’Agia Varvara aux contreforts de Stavrovouni est accessible à tous les visiteurs. Les moines de ce monastère sont connus pour leur talent d’iconographie.

Chaque année, le 14 septembre, une impressionante cérémonie festive se tient à Stavrovouni pour marquer le jour de l’Exaltation de la Sainte Croix.

Considérée comme l’une des plus intéressantes constructions de la période franque préservées de l’île, la chapelle royale fut édifiée en 1421 par le roi Lusignan Janus.

L’édifice est une petite structure voûtée à nef unique, sans abside. Dans le passé, un portique entourait la chapelle à l’exception du côté oriental. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, les ruines, soit d’un manoir, soit d’un monastère jouxtant la chapelle étaient visibles. De nos jours, seules des traces subsistent.

À l’origine, la chapelle était entièrement recouverte de fresques. Cependant, une grande partie de ces peintures fut détruite au fil du temps. Sur la façade orientale, le roi Janus est représenté sur une peinture murale en compagnie de sa seconde épouse Charlotte de Bourbon, tous deux agenouillés devant la Croix de la Crucifixion. On pense qu’une autre figure, agenouillée aux pieds de Jésus sur la scène de l’Ensevelissement, pourrait représenter Hugues de Lusignan, frère de Janus et Évêque latin de Lefkosia (Nicosie).

Les décors muraux de la chapelle comprennent une série de blasons du royaume médiéval de Chypre, ainsi que d’inscriptions gravées par divers pèlerins et voyageurs sur les parois ornées de fresques. Les dates accompagnant ces inscriptions sont comprises entre les XVe et XVIe siècles.

Le château médiéval de Larnaka (Larnaca), appelé également fort de Larnaka, se trouve à l’extrémité de la promenade des Foinikoudes [Palmiers]. L’édifice initial aurait été construit au Moyen Âge et prit son aspect actuel durant la domination ottomane. Toutefois, son origine fait l’objet de controverse.

Le chronographe Florius Boustronius le situe à l’époque du roi Lusignan Jacques Ier de Chypre (1382 – 1398), qui le fit construire pour défendre le port de la ville. À la même époque, les Génois occupaient Ammochostos (Famagouste) et les Lusignan se virent obligés d’établir un autre port principal pour les besoins de leur royaume. Des sources datant du XVIIIe siècle prétendent que le château fut construit par les Ottomans en 1625, en dépit du fait qu’une garnison ottomane y stationnait déjà depuis 1570. D’autres références de voyageurs confirment que le château fut édifié avant 1625.

Après la fin de l’ère ottomane, les Britanniques le convertirent en prison et l’utilisèrent durant les premières années de leur domination. La chambre du côté ouest de l’aile orientale au rez-de-chaussée était utilisée pour l’exécution des prisonniers. Les potences, qui avaient dû être construites dans la pièce, furent en service jusqu’en 1948.

De nos jours, le château abrite le petit musée médiéval de Larnaka et dans ses trois salles sont exposés des objets de la période paléochrétienne (du IVe au VIIe siècle) à la période ottomane (XVIIIe et XIXe siècles).

Les ruines archéologiques de la cité-royaume antique de Kition constituent les premiers témoignages évidents de l’arrivée des Achéens de Mycènes à Larnaka (Larnaca) au XIIIe siècle, pour y rester jusqu’au XIe siècle avant J-C. Les Phéniciens habitèrent la région au cours du IXe siècle avant J-C.

Aux environs du XIIIe siècle avant J-C, les Achéens mycéniens fortifièrent la cité par des murailles cyclopéennes faites de gigantesques blocs de roche calcaire. Plus tard, au IXe siècle avant J-C, les Phéniciens s’installèrent dans la région et y édifièrent le temple d’Astarté, déesse de la fertilité, apparentée au culte de la déesse Aphrodite. En 312 avant J-C, Kition fut, dans un premier temps, occupé, puis détruite par Ptolémée Ier Sôter (le pharaon d’Égypte). En dépit de cela, la ville resta habitée au cours des temps chrétiens.

Kition était largement connue dans l’antiquité pour son port, d’où l’on exportait de nombreux produits agricoles vers la Méditerranée orientale, l’Égypte et la mer Égée. En outre, sa position stratégique en faisait une base navale exceptionnelle. Les dessins de navires gravés sur les murs des bâtiments du port antique présentent un intérêt certain.

Les vestiges les plus remarquables d’un point de vue architectural  sont les ruines du temple d’Aphrodite-Astarté, construit par les mêmes maçons phéniciens que le temple de Salomon à Jérusalem, tous deux édifiés au cours du IXe siècle avant J-C.

Des temples du style égyptien, remontant à la XVIIIe dynastie égyptienne, antérieurs aux temples grecs et ayant servi la population préhellénique de Chypre, furent également découverts dans les alentours.

Ce site, étape de la route culturelle d’Aphrodite, est l’un des lieux où le département des Antiquités de Chypre effectua des fouilles, à la fin de la domination britannique, après l’accession de l’île à l’indépendance en 1960.

Le hameau néolithique de Tenta datant de 7000 avant J-C, est situé à proximité du village de Kalavasos. Il est l’un des plus importants sites néolithiques de l’île et est repérable de loin par la tenture conique caractéristique qui ponctue et qui marque le paysage d’une touche d’architecture contemporaine.

À en croire les légendes traditionnelles de la région, le nom du site remonte à l’an 327 après J-C, lorsque Sainte Hélène, mère de Constantin le Grand, demeura dans une tente («tenta») dans cette localité, lors de son escale sur l’île, de retour de Jérusalem, où elle avait découvrit la Sainte Croix.

Situé sur la rive ouest du Lac Salé, le monument fut érigé en plusieurs phases de 1760 à 1817.

Important monument islamique, il est l’un des sites les plus vénérés du monde musulman et est de nos jours encore utilisé à des fins religieuses.

La mosquée fut construite sur la tombe de Umm Haram ou Ummü Haram qui serait la sœur de la mère adoptive du prophète Mahomet ou un disciple de la Medina l’ayant accompagné jusqu’à Chypre. Umm Haram arriva sur l’île en 647 ou 649, durant les raids arabes visant à étendre l’empire musulman en Méditerranée menés par le gouverneur arabe de Syrie, Moawiya. Cependant, elle mourut peu de temps après son arrivée et fut enterrée à l’endroit même où elle périt.

Des travaux de conservation (maçonnerie, boiseries ou autres éléments artistiques) sont réalisés par le département des Antiquités de façon systématique depuis 1967 afin de préserver le monument.

La Mosquée Hala Sultan Tekké de Larnaka