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Situé au village de Kouklia, le site archéologique de Palaipafos (“vieux Pafos” en grec) fut l’une des plus importantes cités-royaumes de Chypre. Il fut le premier site de Chypre à figurer sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1980.

Le sanctuaire d’Aphrodite est le plus célèbre sanctuaire de la déesse de l’antiquité grecque. Ses vestiges anciens remontent au XIIe siècle avant J-C, mais il demeura un lieu de culte jusqu’au IIIe ou IVe siècle de notre ère.

Il existe deux versions concernant la fondation de Palaipafos. Un des récits indique qu’Agapénor, roi de Tégée (Péloponnèse), fonda la cité-royaume sur son chemin de retour de la guerre de Troie. Une deuxième légende raconte que Kinyras, le roi légendaire de la région (XIIe siècle avant J-C) fut le fondateur et le premier Grand Prêtre du sanctuaire.

Le musée situé dans un manoir de l’époque des Lusignan, expose de nombreuses et intéressantes découvertes de la région et retrace la transition du culte de la déesse de la fertilité au culte d’Aphrodite.

Le site est une des étapes de la route culturelle d’Aphrodite.

Le mythique lieu de naissance d’Aphrodite se trouve au sud-ouest de la région de Pafos (Paphos), au lieu-dit de «Petra tou Romiou», où se déploie une remarquable formation géologique, le long d’une côte, parmi les plus sublimes de l’île, parsemée de roches géantes.

C’est ici que la légende situe la naissance d’Aphrodite, déesse grecque de l’amour et de la beauté, de l’écume de la mer. Le mythe la veut émergeant des vagues et escortée sur une coquille jusqu’à cette plage.

Les formations de roches géantes faisant partie de ce décor sont également associées à une autre légende, plus récente. Le héros byzantin Digenis Akritas les aurait projeté sur les Arabes Sarrasins (VIIe – Xe siècles), afin de les repousser, d’où le nom Petra tou Romiou signifiant «le rocher du Grec» [Romios : mot désignant les grecs de l’empire byzantin]

On dit que lorsque certaines conditions météorologiques sont réunies, les vagues s’élèvent formant une colonne d’eau pour se briser par la suite et se dissoudre en écume, ce qui, avec un peu d’imagination, peut ressembler, l’espace d’un instant, à une silhouette humaine évanescente. D’autres légendes populaires prétendent qu’en faire trois fois le tour de la roche à la nage apporte nombre de bienfaits tels que jeunesse et beauté éternelle, chance, fertilité et amour sincère.

Le site est une des étapes de la route culturelle d’Aphrodite.

Petra tou Romiou – Audio Tour

Le Monastère abandonné de Panagia tou Sinti se trouve sur les rives de la rivière Xeros à Pentalia. Il est dédié à la Vierge Marie (Panagia) de Sinti.

L’église, de la première moitié du XVIe siècle, est surmontée d’un dôme octogonal comportant quatre fenêtres et est considérée comme l’un des plus importants édifices de la période vénitienne. Sa nef centrale est préservée en bon état.

Le monastère fonctionna jusqu’en 1997 avant d’être abandonné. En 1994, le Monastère de Kykkos se chargea des travaux de restauration de cet ensemble monastique, qui achevés en 1997, lui ont valu le Prix Europa Nostra, pour l’application de techniques de restauration appropriées et la conservation du caractère original du monastère.

Située dans le village de Geroskipou, cette remarquable église byzantine du IXe siècle, est une basilique à trois nefs surmontées de voûtes en berceau et de cinq dômes. Elle est l’une des deux seules églises de ce type sur toute l’île et constitue un exemple significatif d’architecture byzantine.

Les fresques d’une grande beauté ornant l’intérieur datent de différentes périodes, allant du VIIIe au XVe siècle. Une croix rougeâtre monochrome de type précoce, peinte à même la pierre, fut découverte lors de travaux de restauration. Sa forme renvoie au type de croix datant habituellement de la période allant de l’époque paléochrétienne au VIIIe ou IXe siècle.

Outre ses fresques, l’église renferme une remarquable icône portative du XVe siècle, peinte sur ses deux faces, représentant sur l’une la Vierge Marie et sur l’autre, la scène de la Crucifixion.

Selon la tradition orale, le nom de Geroskipou (“jardin sacré” en grec) se réfère aux jardins sacrés de la déesse Aphrodite, situés au sud du village vers la mer, point de départ des pèlerins des temps anciens vers le sanctuaire de Palaipafos  (vieille ville de Pafos). Il se pourrait donc que l’église actuelle ait été érigée sur les ruines d’un ancien temple d’Aphrodite, et qu’à ses origines elle fût dédiée à la Sainte Croix, en grec «Timios Stavros». Toujours est-il qu’aujourd’hui, elle est dédiée à la martyre chrétienne Agia Paraskevi.