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Les bains turcs (hammam) Omeriye furent construits au XVIe siècle par Lala Mustafa Pasha en cadeau à la ville. Le complexe abritant les bains fut dédié au Calife Omer, d’où le nom du quartier.

Après une longue période de fermeture, les bains furent restaurés pour retrouver leur gloire d’antan, ce qui leur valut le prix «Europa Nostra» en 2005. Ils sont ouverts au public pour des bains de vapeur et d’autres soins.

Représentative de la configuration typique des bains ottomans, le hammam Omeriye se compose, outre la pièce utilisée comme vestiaires et de salle de repos, de trois pièces principales qui se succèdent et où la température augmente progressivement au fur et à mesure que l’on passe de l’une à l’autre, allant d’une température tiède à intermédiaire, puis élevée. Dans le passé, l’exposition à une atmosphère chaude et humide constituait un traitement apprécié, visant à la bonne santé générale et faisait partie du rituel de purification.

Située dans l’enceinte de la vieille ville fortifiée de Lefkosia (Nicosie), dans la rue Onasagorou, l’église Faneromeni, est l’une des plus grandes églises de la capitale. Elle fut érigée en 1872.

Le mausolée situé à l’ouest de l’église contient les reliques des évêques et des prêtres exécutés par les ottomans le 9 juillet 1821. En face de l’église, se trouve l’école de Faneromeni, une des plus importantes institutions académiques de l’île.

Située près du marché de la place du «OCHI», [la place du «NON»], cette mosquée ottomane est construite sur l’extrémité occidentale du Bastion Constanza, en l’honneur du porte-drapeau qui, le premier escalada les remparts de Lefkosia (Nicosie), lors du siège de la ville par les troupes ottomanes en 1570. Plus tard, en 1764, le tombeau de ce porte-drapeau y fut établi.

Quant à la mosquée, elle date de 1820 et tire son nom du mot ottoman «bayrak», signifiant «drapeau» ou «trophée militaire». Elle fut restaurée et ouverte au culte fin 2003.

Le nouvel Archevêché, siège de l’Église orthodoxe de Chypre, fut érigé en 1960 dans un style néo-byzantin. Il comprend les appartements privés de feu l’Archevêque Makarios III. L’ancien Archevêché tout proche, fut construit en 1730 et son rez-de-chaussée abrite aujourd’hui le musée ethnographique de Chypre.

Ce couvent est situé sur la route reliant Lefkosia (Nicosie) et Anthoupolis. Fondée par l’Archevêque Nikiforos dont on peut voir la tombe dans le narthex, son église date de la période byzantine. Elle fut reconstruite en 1636. En 1713, le couvent fut racheté par le monastère de Kykkos.

La création de l’iconostase remonte à 1650. Une fresque représentant l’Archange Michel [Archangelos Michael] est conservée dans ce couvent, qui d’ailleurs lui est dédié. De nos jours, le centre de recherches du monastère de Kykkos est situé dans l’enceinte de cet ensemble monastique.

À l’intérieur de la ville fortifiée de Lefkosia (Nicosie), l’église Agios Ioannis [Saint-Jean] est érigée sur le site de la chapelle du XIVe siècle de l’Abbaye bénédictine de Saint Jean l’Évangéliste de Bibi.

En 1662, l’Archevêque Nikiforos, rebâtit la chapelle du monastère sur ses fondations. Dédié à Agios Ioannis le Théologien, l’édifice demeura un monastère jusqu’au XVIIIe siècle, lorsque l’Archevêque Sylvestre le convertit en cathédrale, pour y établir le siège de l’Archevêché orthodoxe de Chypre.

Il s’agit d’une église de petite taille, de style franco-byzantin, à nef unique surmontée d’une voûte en berceau, soutenue par des contreforts extérieurs et comportant un portique sur le côté ouest. Le contraste est marquant entre son aspect extérieur délibérément modeste, tel qu’imposé par les autorités ottomanes, et l’intérieur lumineux richement orné, éclairé par des chandeliers en cristal avec des boiseries recouvertes de feuilles d’or, dans les règles de l’art de la tradition chypriote du XVIIIe siècle. La cathédrale est la seule église à Lefkosia dont les fresques intérieures furent conservées dans leur totalité.

Les quatre grandes icônes de l’iconostase furent peintes par le maître crétois Ioannis Kornaros en 1795 et 1797. Les fresques du XVIIIe siècle dépeignent des scènes de la Bible et de la découverte, à Salamis, de la tombe d’Agios Varnavas [Saint-Barnabé].